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Pourquoi l’intelligence collective est-elle un levier d’engagement ?  

Dans un monde professionnel marqué par des changements rapides et une complexité croissante, l’engagement des collaborateurs est devenu un enjeu stratégique pour les entreprises. En 2025, selon l’étude Gallup seulement 7% des salariés se sentiraient engagés dans leur entreprise. 

L’intelligence collective, en mobilisant la richesse des talents individuels au service du collectif, joue pourtant un rôle central dans ce processus.  

Voici pourquoi elle constitue un levier particulièrement puissant. 

6 facteurs d’engagements des collaborateurs renforcés grâce à l’Intelligence Collective

6 leviers engagement via intelligence collective

1. Elle valorise chaque individu dans un cadre collectif

L’un des besoins fondamentaux des collaborateurs est d’être reconnus pour leurs idées et leurs contributions. L’intelligence collective répond à ce besoin en créant des environnements où chaque voix compte. Lorsqu’un collaborateur se sent écouté et voit ses idées prises en compte dans la résolution de problèmes ou l’élaboration de projets, il se sent valorisé. Cette reconnaissance renforce son sentiment d’appartenance à l’équipe et à l’entreprise, moteur essentiel de l’engagement. 

2. Elle renforce les liens entre collègues et lutte contre l’isolement

L’intelligence collective, en réunissant les équipes autour d’objectifs communs, crée des opportunités d’interaction et de coopération. Les collaborateurs ne se sentent plus seuls face à leurs tâches : ils travaillent avec leurs pairs, partagent leurs défis et trouvent ensemble des solutions. 

En travaillant collectivement, les équipes développent des relations de confiance et de solidarité, ce qui améliore la qualité des interactions et renforce le sentiment d’appartenance.

3. Elle répond à la quête de sens des collaborateurs

Les nouvelles générations de collaborateurs, en particulier, cherchent un sens à leur travail. Ils veulent se sentir utiles, avoir un impact, et savoir que leurs efforts contribuent à quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes. L’intelligence collective, en connectant les individus autour d’un objectif commun, répond à ce besoin. Elle offre un cadre où les collaborateurs peuvent non seulement accomplir leurs tâches, mais aussi co-construire des solutions, des projets ou des visions qui ont du sens. 

4. Elle améliore la qualité des interactions professionnelles

L’intelligence collective, lorsqu’elle est bien structurée, favorise des échanges constructifs et productifs. Au lieu de simples discussions où les idées se perdent dans des débats sans fin, elle crée des cadres clairs pour des interactions qui aboutissent à des résultats concrets. Cette structuration permet aux collaborateurs de voir l’impact direct de leurs contributions sur les projets de l’entreprise, ce qui renforce leur motivation et leur engagement. 

5. Elle stimule la créativité et l’innovation

L’engagement est souvent renforcé lorsque les collaborateurs sentent qu’ils participent à des projets dynamiques et innovants. L’intelligence collective crée un environnement où les idées peuvent se croiser, s’enrichir et donner naissance à des solutions nouvelles. Cette stimulation intellectuelle motive les collaborateurs et leur donne envie de continuer à s’impliquer dans des projets stimulants. 

6. Elle répartit les responsabilités et diminue le stress

L’intelligence collective, en encourageant le partage des tâches et des idées, répartit le poids des responsabilités sur l’ensemble de l’équipe. Cela réduit le stress individuel, crée un climat plus serein et renforce l’engagement, car les collaborateurs se sentent soutenus par leurs pairs. 

- Notre conviction -

“Pourquoi l’Intelligence Collective est si importante ? Pendant longtemps, les entreprises se sont attachées à développer les compétences individuelles pour renforcer le collectif. Pourtant, on a rarement pris le temps de professionnaliser l’Intelligence Collective elle-même. Elle est un puissant levier d’engagement et d’efficacité ! Pour cela, l’Intelligence Collective doit être travaillée et musclée ; elle n’est pas innée et nécessite une approche professionnelle pour être réellement efficace. Aujourd'hui, dans un monde de plus en plus complexe, l’Intelligence Collective est ce qui permet aux équipes de mieux performer, de résoudre des situations complexes, tout en renforçant l’engagement des collaborateurs. Elle devient ainsi un passage obligé pour gérer la complexité et constitue un levier puissant pour stimuler l'engagement des équipes.”

Les pièges à éviter pour que ça fonctionne vraiment

Oui, l’intelligence collective peut renforcer l’engagement. Mais mal utilisée, elle peut aussi produire… l’effet inverse. Voici les trois pièges les plus courants à éviter absolument. 

Le faux participatif : “On écoute, mais on ne tient pas compte”

C’est probablement le piège le plus toxique. 

On organise un atelier, on demande aux collaborateurs ce qu’ils pensent, on prend des notes… et puis rien. Aucun retour, aucune action, aucune trace que ce moment collectif a réellement pesé dans les décisions. 

Résultat : démobilisation immédiate. La prochaine fois, plus personne ne s’exprimera sincèrement. 

Écouter n’est pas suffisant. Ce qui engage, c’est voir que ce qu’on dit est pris au sérieux. 

Si on ne peut pas tout retenir ou tout appliquer, on peut au moins expliquer ce qui a été retenu, écarté, transformé. C’est cette boucle de rétroaction qui installe la confiance. 

La surcharge cognitive : trop de collectif tue le collectif

Tout ne nécessite pas une dynamique collective. Réunir 12 personnes pour décider du titre du rapport d’activité, c’est une perte de temps (et d’énergie mentale). 

Trop de participation tue l’envie de participer. 
Trop d’ateliers, trop de sollicitations, trop de groupes de travail : les collaborateurs finissent par décrocher. 

L’intelligence collective doit être utilisée avec discernement. C’est un outil stratégique, pas une méthode universelle. 

Le manque de suivi : pas de suite = démobilisation rapide

Faire émerger des idées, c’est bien. Les transformer en actions visibles, c’est mieux. 
Trop souvent, les temps collectifs s’arrêtent à la phase “post-it sur le mur”. Il manque : 

  • Un pilotage des suites concrètes 
  • Une traçabilité des décisions prises 
  • Un retour aux équipes sur les avancées 

Sans cela, le collectif devient une vitrine sans fond. Et les collaborateurs, lassés, s’en détournent. 
Un collectif sans suite, c’est comme un feu sans bois : il s’éteint vite.

Installer une culture de l'engagement solide via l’intelligence collective : par où commencer ?

La question n’est pas “faut-il faire de l’intelligence collective ?” 
La vraie question, c’est : “comment éviter qu’elle ne tourne à la parodie ?” 
Spoiler : il faut arrêter de bricoler. 

Structurer les bons espaces

Non, il ne s’agit pas d’ajouter un cercle de parole dans toutes vos réunions. 
Ce dont les équipes ont besoin, ce sont de moments utiles, cadrés, incarnés, où l’on construit quelque chose ensemble (et pas juste uniquement, un PowerPoint de plus). 

Cela peut être : 

  • un atelier de résolution d’un irritant opérationnel ; 
  • une régulation d’équipe après une période de tension ; 
  • un espace de feedback collectif sur un changement en cours. 

La clé, c’est de créer le bon espace au bon moment, avec une vraie intention. Sinon, c’est du bavardage bienveillant. 

Former les managers à la posture de facilitateur

C’est là que le bât blesse dans 90 % des cas. 

On demande à des managers de “faire du collectif” sans jamais les former à la facilitation. Résultat : 

  • soit ils tiennent le micro pendant une heure ; 
  • soit ils fuient dans le silence en espérant que ça se régule tout seul. 

Faciliter, ce n’est pas animer. Ce n’est pas “laisser les gens parler”. 
C’est poser un cadre, canaliser l’énergie du groupe, faire émerger des décisions solides, sans s’imposer. 

Un manager qui facilite, c’est un manager qui arrête de trancher pour mieux faire converger. Et ça change tout. 

Finalement, faire de l’intelligence collective sans accompagnement, c’est un peu comme apprendre à nager en lisant une notice. 

Oui, on peut démarrer seul. Mais on ira vite dans les travers évoqués plus haut : 

  • du participatif de façade, 
  • et du flou décisionnel. 

Un accompagnement permet de prendre du recul, de poser les bons jalons, d’ancrer les pratiques dans le temps. 

Et surtout, ça évite de dégouter les équipes d’un outil qui pourrait pourtant tout changer. 

Chez Jalan, on construit, avec vous, des dynamiques qui tiennent la route. Qui engagent pour de vrai. Et qui transforment les pratiques, pas juste les post-its. 

Faire un bilan régulier (et lucide)

Ce n’est pas parce qu’on a mis en place des pratiques collectives qu’elles fonctionnent. 
Il faut un peu d’humilité pour regarder les choses en face : 

  • Est-ce que les équipes s’engagent vraiment dans ces espaces ? 
  • Est-ce qu’il en sort des décisions, des avancées, des apprentissages ? 
  • Ou est-ce qu’on fait du collectif pour faire bien sur la photo ? 

Rien de pire qu’un rituel collaboratif vidé de son sens. 
Il faut oser réajuster, voire arrêter ce qui ne fonctionne pas.

Miniature - Céline Wiplié consultante Jalan

Avec un parcours tourné vers l’humain, de manager à cheffe d’entreprise, Céline rejoint Jalan en 2023 pour accompagner les collaborateurs à devenir acteurs des transformations de leur organisation. Son moteur : développer les compétences et les dynamiques collectives au service d’une performance durable.

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